U
ne trentaine de personnes se sont réunies, mercredi après-midi, devant l'Inspection académique des Pyrénées-Atlantiques, place d'Espagne à Pau. Un rassemblement à l'appel du Comité des précaires pour les AVS-EVS (auxiliaire de vie scolaire - emploi vie scolaire).
Ces personnels, qui accompagnent les élèves handicapés, sont confrontés à une « précarité grandissante et à un manque de respect insupportable », selon les protestataires. « Alors que l'on promeut ces fonctions, il n'y a que des contrats précaires, qui ne permettent pas de vivre », dénonce Sami Bouri. Le sociologue, représentant de la Fédération syndicale unitaire, résume : « Les contrats ont été revus à la baisse et certains personnels n'ont même pas été payés ! Les services de l'Inspection académique sont absents ou désagréables. »
Une atmosphère lourde que reconnaissent les premiers concernés. Leurs profils sont différents, leurs histoires sont singulières. Il y a Marie-France, AVS-EVS pendant un an à Gurmençon, remerciée du jour au lendemain « alors qu'on lui avait promis un contrat de cinq ans ».
« Écœurer les gens »
Il y a Nathalie, dont le contrat à Mourenx a été rompu au bout de cinq ans et huit mois, sans explication, et alors même que Pôle Emploi recherche des prétendants dans sa zone. Et pour cause : 142 enfants sont en attente d'accompagnement dans le département. « Ils veulent écœurer les gens », dénonce Jean-Philippe Crabé de la Confédération nationale du travail. « La moitié des AVS est embauchée sans le bac alors que c'était l'une des conditions avancées. Et ils avaient promis de faire passer les personnels en CDI au-delà de six ans d'ancienneté. »
Autant de promesses trahies selon le collectif. Pour Estelle, en poste à Oloron, « l'objectif est sûrement d'éviter de pérenniser ces emplois ». En attendant, son temps de travail et son salaire ont diminué. Elle touche 900 euros par mois. Et espère bien continuer sa mission l'an prochain. Sans aucune certitude.
/fdata%2F3864243%2Favatar-blog-1156913293-tmpphpf8i5Fm.jpeg){kind=avatar}